Les tribulations d'une caissière,
Anna Sam ,
éd Stock.
Anna Sam ,
éd Stock.
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Les tribulations d’une caissière est sans conteste un des livres qui m’a le plus surprise (d’un point de vue positive cela va sans dire). Quand on me l’a offert, je ne m’attendais certainement pas à ca, d’ailleurs si on ne me l’avait justement pas offert je ne l’aurais sans doute jamais acheté.
Au début je croyais que ca allait être un roman sur l’histoire d’une caissière mais sans grand intérêt, le genre de littérature un peu assommante et sur jouée. Mais que ne fut ma surprise quand j’ai commencé les premières pages. Le résultat est que je n’ai pas pu m’en détacher.Détrompez vous chez lecteurs ce n’est pas l’histoire ou une histoire de caissière mais des anecdotes véridiques sur la vue d’une véritable caissière.
Anna Sam, française a fait des études de littérature française, tout lui promet un avenir du moins intéressant mais voila que finalement ses études ne l’aide pas à trouver un boulot (ca c’est bien ma veine … j’ai failli faire des études comme ça, finalement j’ai choisi « histoire de l’art et archéologie » pour avoir encore plus de mal à trouver un boulot). Au final elle se retrouve « hôtesse de caisse » dans un supermarché, tout ce qu’il ya de plus banal. Mais voila qu’après quelque année de bons et loyaux services elle décide d’annoter diverses anecdotes, non seulement pour qu’on arrête de prendre les caissières pour des plantes vertes mais aussi parce que finalement le métier en supermarché c’est franchement pas facile tous les jours et parfois même … inattendus.
L’aventure commence sur un blog caissierenofutur que je ne connaissais pas avant de lire le livre, et puis elle édite un livre, assez court que je vous conseille fortement d’avoir dans votre main, pour le parcourir de vos yeux avides de sensations fortes. Parce que oui finalement ce roman est une série de sensations fortes, puisqu’il décrit (avec un sens de l’humeur parfaitement maitrisés, enfin je trouve, on pourrait d’ailleurs peut être en faire un One man’s show) un métier contemporain, qu’on a souvent tendance à rattacher avec un certain dégout à un sens péjoratif. Qui n’a jamais entendu dire « je ne veux pas finir caissière ! » Au même titre que femme de ménage ou chômeur/se. La honte quand même, et pourtant, c’est un métier comme un autre et il en faut bien et puis pourquoi ne pas témoigner un minimum de respect pour ces personnes qui, tous les jours, supportent notre comportement pour le moins désagréable. Il y a d’ailleurs une sacré série d’exemple relatés dans ce bouquins. Et croyez-moi je n’aurais jamais imaginé que des gens puissent être à ce point désobligeants. Ce qui est sûre c’est que je ne ferais plus jamais mes courses avec le même état d’esprit.
J’ai donc adoré cette lecture, un livre de 186 pages ca se lit vite, très vite quand on est passionné, donc pas de soucis si vous n’appréciez quand même pas, la pilule passera vite comme on dit.
Je vous retranscris un extrait, il y en a pleins qui sont supers mais celui, je le mets sur une liste à faire si un jour je décroche un job de caissière. Je vous explique la situation ; Anna Sam nous parle dans ce chapitre des articles gênants : en effet qui n’a jamais eu un besoin relativement présent de serviettes hygiéniques, tampons ou encore du petit chapeau magique qui protège des méchantes maladies (vous voyez ce que je veux dire). On détourne tous, gêné, les yeux, on n’ose pas regarde l’ « hôtesse de caisse », on se la joue « j’m’en fout, j’suis pas gêné », on rougit un peu avec un petit sourire aux lèvres. Ici elle aborde le DVD porno, vous imaginé la situation !
extrait :
Et bien sûr, je ne vous parle pas (si je vous parle, c’est trop bon !) de la tête du client dont le DVD ne passe pas, au moment précis où tous le monde entendra ma jolie voix demander : « Rayon DVD, s’il vous plait, la caisse numéro cinq voudrait connaître le prix de « Baise-moi ». Et à cet instant, moi aussi, j’aimerai bien voir votre tête.
Cruel ? Ou pas ? Hihi moi j’adore.
Babylon.