Le cycle de Pendragon,
Tome I : Taliesin
Stephen Lawhead.
Le livre de Poche.
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Quatrième de couverture : Fuyant l’engloutissement de l’Atlantide, trois navires désemparés emportent le roi Avallach et sa fille vers Ynys Prydein, une île noyée dans les brumes.
Dans ce nouveau monde, où les guerriers celtes luttent pour leur survie dans les derniers soubresauts d’un Empire romain agonisant, ils essaient tant bien que mal de refaire leur vie.
De la rencontre de ces deux civilisations, et de l’union de la jeune princesse atlante avec le barde Taliesin, naîtra celui que chacun connait désormais sous le nom de Merlin …
L'auteur : Stephen R. Lawhead est né à Kearney dans le Nebraska. Il a commencé sa carrière dans le journalisme en dirigeant le Campus Life Magazine. Dans les années 1980, il entreprend la rédaction de La Saga du Roi Dragon, sujet d'entrainement pour constater s'il peut faire vivre sa famille de sa plume.
Par la suite, il se documente sur la mythologie et l'histoire celte de l'Angleterre, puis publie Le Cycle de Pendragon. Traduit dans de nombreuses langues, ce livre a été salué par la critique anglo-saxonne comme un renouvellement original du genre traditionnel de la fantasy à coloration médiévale. Stephen R. Lawhead est également l'auteur du Cycle du Chant d'Albion et des Croisades celtiques.
Il vit actuellement en Angleterre, à Oxford, avec sa femme, écrivain elle aussi.
La suite :
Tome 2 : Merlin.
Tome 3 : Arthur.
Tome 4 : Pendragon.
Tome 5 : Le Graal.
Je conserve ce roman dans ma PAL depuis pas mal de temps (plusieurs année à vrai dire) et ce n’est que maintenant que je me suis décidée à le lire. En fait quand je l’ai acheté je ne savais plus que je l’avais déjà lu quelque temps plus tôt, comme je l’avais emprunté à la bibliothèque. Ainsi quand j’ai commencé la lecture, un vague souvenir m’est revenu en mémoire. Mais qu’a cela ne tienne, j’ai continué puisque de tout façon je ne rappelais plus exactement le récit.
Taliesin, premier opus du Cycle de Pendragon raconte finalement l’histoire de deux êtres que tout s’éparent aux premiers abords mais qui découvriront que leur destin est lié.
L’une, Charis vient du noble peuple de l’Atlantide engloutie, considéré comme un peuple de fée. Charis, fille du roi Avallach, et tous les survivants de la catastrophe naturelle qui a englouti l’Atlantide s’installent à Ynis Witrin, pour tenter de refaire leur vie.
L’autre, Taliesin, enfant trouvé dans la rivière et élevé par le chef des Bretons installés à Caer Dyvi, est barde et a une certaine affinité avec les dieux et l’Autre Monde. Avec l’invasion des Pictes des saxons et autres, qui viennent du Nord, de derrière le mur élevé par les romains, son peuple et lui sont forcés de se déplacer vers le sud, ou ils vont aller à la rencontre du peuple de Charis. Un récit empli de magie et de sortilège avec des personnages envoutants et magiques, comme sortis d’un rêve éveillés.
Tirés de la mythologie celte avec des personnages comme Taliesin, Merlin, etc. Lawhead nous narre le récit célèbre avec des concepts et des notions bien connu de la mythologie celtiques comme la chasse, les druides ou les bardes, les dieux primitifs, la fécondité, les amants, bref des éléments bien ancrés. Cependant vu mes connaissances en la matière je ne peux pas dire s’il les utilise intelligemment et sans extrapoler.
Finalement curieuse comme je suis, je me suis tournée vers ma bibliothèque et j’ai pécher deux livres qui pouvaient être intéressants pour le sujet.
« Petite encyclopédie de la mythologie des celtes et des vikings » par Thierry Bordas (très intéressant mais un peu vulgarisé). Je vois dans l’index une mention faite au nom de Taliesin, je m’y rends aussitôt. Il semblerait que Taliesin soit en fait Gwyon Bach, serviteur de Keridwen. Il aurait bu trois gouttes d’un chaudron magique, ce qui lui donna le don de la connaissance et lui attira les foudres de Keridwen qui l’avala. Quelque temps après, il renait de par Keridwen qui l’abandonna à la mer. C’est Geoffroi de Monmouth au 12e siècle qui l’intégra au cycle d’Arthur mais il semblerait aussi que Taliesin-même ne soit pas uniquement un personnage imaginé puisqu’on a retrouve des textes de sa main. Il aurait donc vécu au 6e siècle.
Dans le deuxième livre, « Mythes celtiques » de Miranda Jane Green, édition du Seuil. Mon regard s’arrête sur un nom Arawn. En fait cette légende est racontée par le barde Hafgan une soirée (relatée au début du roman). Et que vois-je, il semble que ce récit soit une production de Taliesin.
Étrangement je n’arrive pas vraiment à me faire une idée d’appréciation sur le roman, je n’ai pas forcément adoré mais je me suis quand même plu à la lecture. J’ai beaucoup aimé la poésie et le mythe qui s’en dégage même si je trouvais les dialogues et les actes des personnages un peu trop solennel pour être vrai. Ainsi mon avis est partagé par une certaine ambigüité qui me tracasse. Car je ne sais vraiment pas quoi dire.
Les personnages sont beaux, dans leur âme et leur corps, même les plus tourmentés sont beaux dans leur haine. C’est peut être agaçant à la fin. J’ai parfois eu enfin de les voir faire des actes irréfléchis. J’aurai aimé que les personnages Lawhead pour la plupart bien connus de la mythologie soient plus réels que mythique.
J’aime beaucoup aussi le contraste fait entre les religions, notamment le contraste entre christianisme à ses débuts et les religions païennes primitives. Les paléochrétiens (car c’est ainsi qu’on nomme les premiers chrétiens) sont représenté comme des personnages, compréhensifs qui prône la religion de leur Dieu qui n’est qu’Amour. Tandis que les dieux païens sont froids, distants et cruels, ils sont représentés pour la plupart par des personnages exécrables. Alors si je ne vois pas une promotion de la chrétienne je ne me suis plus. Évidement je pense que c’est important pour la suite du cycle.
En ce qui concerne la forme, le texte est au début rythmé par les deux nations de manière très attractive. Mais comme je l’ai dis plus haut les discourts sont trop solennels. Heureusement ils ne sont pas si nombreux que ça.
Enfin je vous livre un passage du livre que j’aime beaucoup, j’aime beaucoup cette impression de catastrophe, quand je lis ce passage, je me dis qu’à l’instar de gens je réagirais pareil, je serais morte de trouille :
A cause du bruit, personne n’entendit le premier grandement sourd. La première secousse s’amplifia et les secousses se firent plus fortes. De son poste d’observation sur les épaules des danseurs, Charis leva les yeux et vit un étrange spectacle : le Temple du Soleil vacillait dans les airs, ses étages supérieurs se balançant de façon précaire comme s’ils étaient faits de quelque matière souple. Le grand obélisque de cristal, tout en haut du temple oscilla d’arrière en avant et finit par basculer de son socle.
Et, sous les cris de la foule, un son s’élevait des profondeurs de la terre un son qui évoquait des ossements minéraux arrachés à leurs alvéoles rocheux, le frottement de gigantesques meules de pierres, le grincement de dents prodigieuses, le craquement d’antiques racines sur le point de céder.
Charis vit la joie s’évaporer de la mer de visages qui l’entourait, remplacée par une expression de pure terreur en sentant le sable blanc onduler sous leurs pieds comme les vagues de l’océan.
En résumé : une bon lecture, pleine de poésie, mais un peu lourd et difficile par moment.
Babylon.
Babylon.